En route vers ... le rétablissement

Étant donné que ce blogue est destiné à toute personne désireuse de débuter un traitement pour la dermatillomanie, je trouvais pertinent de vous partager mon expérience et ce, pas à pas. 

Actuellement, je suis en attente pour une place à l'hôpital de jour. Je devrais être admise en septembre prochain. 

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L'hôpital de jour offre une solution de rechange à l’hospitalisation. Il donne des services psychiatriques à une clientèle atteinte d’une problématique en santé mentale amenant une désorganisation psychique et un dysfonctionnement dans leur vie. Un des grands principes de l’hôpital de jour est d’offrir un traitement psychiatrique tout en maintenant la personne atteinte dans son milieu ou dans sa communauté.
Les services visent à :
  • offrir un traitement intensif afin de résoudre un état de crise psychique ou une période de vie difficile;
  • procurer un traitement flexible et individualisé par le biais d’objectifs personnels;
  • améliorer les habiletés relationnelles et sociales au moyen de thérapies de groupes; 
  • favoriser la reprise et le maintien de l’autonomie;
  • apprendre au patient à s’investir activement dans son plan de traitement avec la notion de réappropriation du pouvoir;
  • soutenir la famille et les proches pour les aider à mieux comprendre la problématique psychique de la personne en crise et à apprendre à s’ajuster à la situation.
À partir d’une évaluation psychiatrique, en lien avec les critères d’admission de l’hôpital de jour, le traitement préconisé repose sur l’identification des besoins du client et l’élaboration d’un plan d’intervention thérapeutique s’échelonnant sur une période d’environ huit semaines. La majeure partie de l’intervention se fait à partir de groupes thérapeutiques.

Après le séjour, le suivi est assumé par le médecin référant ou traitant en collaboration, s’il y a lieu, avec les partenaires externes.

L’équipe interdisciplinaire du Centre de traitement en santé mentale dans la communauté est composée de psychiatres, d’infirmiers, de psychologues, d’ergothérapeutes et de travailleurs sociaux.
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Lorsque j'y serai admise, je vous partagerai mon expérience par des billets.
D'ici là, je vous partage le début de ma route... vers le rétablissement.


Le premier pas

Le premier pas vers mon rétablissement a eu lieu le 13 mars 2014. 
En réalité, il a eu lieu la veille, quand j'ai enfin décidé de lever le voile sur mon secret et de consulter un professionnel. Je m'étais réellement battu contre ce trouble pendant plus de 4 ans quand j'ai réalisé que les crises empiraient et que je n'arrivais plus à avoir de contrôle sur mes impulsions. 



Ainsi, un jeudi matin, je me suis présenté au centre de santé.

J'étais prête. J'avais trop attendue. 
Il y avait maintenant une urgence.


J'avais en mains un document très exhaustif du trouble de la dermatillomanie car, je me doutais bien que ce soit inconnu et je n'avais pas la force de montrer ma peau ni d'expliquer réellement ce que c'était. 


L'infirmier m'a accueilli puis m'a demandé la raison de ma consultation. Il est important de dire que je n'avais JAMAIS dit quoique ce soit et ce à PERSONNE. J'avais honte de ce que je faisais et je me sentais très laide.



C'est donc après un long soupir que je lui ai demandé : Connais-tu ce qu'est la dermatillomanie? 

- Non.
- Bon, et bien ...
Et je me suis mise à pleurer. 



Il a lu mon dossier médical qui devait contenir une douzaine de consultation pour "impetigo", infection cutanée superficielle et bactérienne. Après de forte crise depuis les dernières années, ma peau s'infectait et ainsi l'impetigo apparaissait. Lors de ma dernière consultation à ce sujet, le médecin avait observé que mon système immunitaire était devenu résistant aux antibiotiques. 

Il avait un air sérieux et ça m'avait fait peur. 
Qu'est-ce j'attends pour arrêter définitivement ??



Devant son incompréhension, l'infirmier me dit : tu es ici pour un impetigo ?

- Non, l'impetigo est une conséquence du problème que j'ai. 
- Long silence -
- Je gratte ma peau. De façon impulsive. Et incontrôlée. Ça dure      des heures. Je n'ai plus de pouvoir sur moi. Ça me gâche la vie.



Étant donné que je devais attendre une longue semaine avant de rencontrer mon médecin de famille et devant ma grande émotivité, l'infirmier m'a fait rencontrer la travailleuse sociale.



Ça m'a fait du bien. Je n'ai jamais autant parlé ! Plus j'en disais plus je me sentais honteuse mais plus je me sentais légère. 



À suivre ...


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